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> TRACES DES ATELIERS

Le train de 9h20
Histoires à choix multiples

Chapitre I : Basile

Chapitre II : Patrock

Chapitre III : Juliette

Chapitre IV : Vincent

Chapitre V : Céleste

Chapitre VI : Marie-Claire

Chapitre VII : Didier

Chapitre VIII : Aldo

Chapitre IX : Clément

Chapitre IV

Vincent 

Il est sorti de Fleury Mérogis ça fait maintenant une bonne heure. Vincent a obtenu sa permission de sortir pour “maintien des liens familiaux” car son dernier proche est son père malade à Lyon. Ou c’est plutôt la version officielle pour la juge. Son père est effectivement malade mais Vincent n’a pas vraiment de relation avec lui.
IV. 1. A vrai dire, Vincent considère que Joseph...

IV.2 Il est même étonné qu'il ait validé la visite...
IV.3 Au sens relation physique où on arrive à se voir... 

IV. 4 Il ressasse ses manigances... 


IV. 1

A vrai dire, Vincent considère que Joseph n’est plus son père depuis qu’il a eu affaire avec la justice. Il l’entend encore lui gueuler dessus « t’es plus mon fils » lorsque les policiers le remettaient entre ses mains pour le ramener au domicile parental, petit pavillon familial de Sarrut (cf. note 1). Vincent n’avait que quinze ans et comme beaucoup de gamins de son âge il faisait les 400 coups. C’est ce qu’aimait à dire sa mère, Corinne, qui évoquait toujours son fils avec amour et tendresse.

Pour Vincent, la vie était un grand jeu. Les règles fixées par les adultes étaient faites pour être transgressées. « L’important c’est de kiffer, le reste c’est claqué au sol ». C’était sa grande phrase. Jusqu’à ce qu’il se fasse pincer sérieusement, alors âgé de quinze ans donc, au volant d’une mercedes décapotable blanche sur la promenade des Anglais à Nice, accompagné d’une toute aussi jeune camarade, Valérie, blonde avec des mèches bleues.

La fugue façon California love sur la French Riviera de Vincent et Valérie aura tout de même duré trois semaines. « Ya pas de mal à s’amuser » avait répondu Vincent à l’agent de police municipal qui le tenait en joue à un feu rouge comme dans les films de gangsters. « Vous êtes dans un véhicule volé, mettez les mains en l’air et descendez du véhicule » avait menacé le policier.

Joseph avait dû aller chercher son fils au commissariat de Nice après 48h de garde à vue. La paire de claque bien lestée que Vincent a reçu avait scellé le reniement entre le fils et le père.

« Vieux con » s’écrie Vincent qui s’énerve tout seul à ressasser ses vieilles histoires durant le trajet entre la prison et la gare de Lyon. « Je m’en fous je me fais la malle », se jure-t-il en regardant la morne banlieue parisienne défiler à travers la vitre du RER D.

Vincent aime jouer, Vincent aime la vie et Vincent aime Valérie, sa copine d’aventures, « sa meuf en vrai ». Son plan : retrouver Valérie à Milan et filer ensemble dans une communauté en autogestion dans un coin perdu de la Toscane, la ferme des elfes. Il en rêve déjà.

Prochain arrêt : gare de Lyon. Vincent quitte son siège pour se poster devant la porte du RER. Il veut être le premier à descendre pour arriver le plus vite possible sur le quai du train TGV Paris-Milan. Vincent vérifie qu’il a bien son billet de train que Valérie lui a payé et envoyé à Fleury-Mérogis. « C’est bon », se dit-il en touchant le billet dans sa poche du bout des doigts. Quelques instants plus tard, Vincent oblitère son billet à l’entrée du quai puis se dirige vers le wagon numéro 11.

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IV. 2

Il est même étonné qu’il ait validé la visite.
C’est une procédure que Vincent avait évidemment éludée.
C’était même bizarre cette notification : « Votre-père-a-validé-la-visite ».
Ça semblait abstrait. Anachronique.
Vincent n’a jamais eu de père, qu’il se répète.
Seulement sur le papier. Et d’ailleurs, il a toujours pensé qu’un père absent, c’était toujours mieux qu’un père défaillant.
Il rigole en pensant que c’est lui le défaillant. Le fils défaillant du coup, et que Joseph n’a rien demandé, lui qui, vu ce qu’il en sait, en bon ouvrier, n’a jamais fait de tôle, et que les destins sont souvent complètement cons.
Il a passé les portiques de sécurité un à un avant sa sortie. Glang. Glang. Glang. Ça résonne encore dans son encéphale. Les matons étaient blasés à chaque passage. Et là, il prend le chemin de la gare. Machinalement.
Il s’en rend compte et continue.
Il n’a pas d’autre rendez-vous.
Vingt-trois mois derrière des murs, ça en a déglingué pas mal, il a bien vu.
Lui, ça l’a obligé à se poser.
C’est sûr qu’il aurait préféré la campagne, ou même un monastère. Mais les autres là-bas, c’était juste les mêmes tarés que de l’autre côté des barreaux. En mode concentré. C’est tout.
La vraie différence, il se dit, c’est que là-dedans, personne ne pense qu’il est lui-même normal, et qu’en face, on sait que l’autre ne l’est pas non plus. Alors qu’ici, dans la rue, autour de lui, on ne l’envisage même pas. Tout le monde s’estime ici.
C’est l’autre option.
Il voit. Il sent.
Celle qui cavale, café Starbuck main droite, dossier de la veille en boucle et reboucle dans la tête.
Celui qui parle tout seul ou avec l’univers, écouteurs en ventouses sur les oreilles.
Le zonard/clodo/SDF, en besoin de café ou d’univers, que tout le monde a vu et pas regardé, et celui qui tient en laisse un chien qu’a franchement jamais demandé à être là.
Comme lui. Que personne ne voit alors qu’il vient d’une autre planète.
La pisse.
La sueur.
Il a juste hâte de revoir enfin une ligne d’horizon. Et le train, c’est bien pour ça. Et un père au bout, pourquoi pas ?
Il est déjà devant le quai. Il a vu vaguement beaucoup de valises. Il sent l’émulation du monde, de la foule. Ça vibre.
Il passe son code barre imprimé sur la borne comme dans un vieux film d’anticipation, avec des clowns en costards et casquettes bleus et rouges qui surveillent. Le tourniquet claque.
Ça lui rappelle un truc.
Il sourit.
Wagon 12.
Marchepied.
Sifflement.
Dans sa tête, il s’échappe.

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IV. 3. 

Au sens relation physique où on arrive à se voir et à se parler, où la fréquence des visites supporte la distance. Mais pour Jacky, le père de Vincent, la distance c’est préférable. C’est Vincent à l’origine qui est responsable. Déménagement, sa mère se saisit du moment pour partir, le fiston parti pour de bon cette fois. Jacky est seul. Au départ ça se passe, il décroche le téléphone. Puis les horaires deviennent serrés. Il est joignable entre 19h10 et 19h59. Puis 19h31 à 19h49, pour pas louper la météo. Puis il ronfle au téléphone. Puis il décroche plus. Première visite de Vincent depuis son départ. Jacky n’a pas de troubles de la mémoire mais il a la gueule de traviole. Il souffle. Il s’exprime. Il reconnait Vincent. Il s’est pas réveillé il dit. Pas réveillé de ta sieste de l’après-midi ? Pas réveillé, point. Vincent paye la fille du 13ème pour aller réveiller Jacky, un jour sur trois. Il est d’accord le vieux. Il demande un jour sur deux. C’est pas rien financièrement. Vincent commence à faire des heures supplémentaires. Déclarées. Puis non déclarées. Surtout à sa copine. Il s’approprie des vélos, des poussettes, des barbecues, il trimballe tout çà dans sa fourgonnette jusqu’au tennis. Après il s’en occupe quand elle part en déplacement. Ca paye la moitié des passages pour Jacky. Et puis y a sa pension qu’il partage plus avec personne. Ni son ex ni les impôts. Trop défaillant Jacky. Trop dur à entretenir. Plus assuré. De Rien. Vincent il y pense. Il y pense parfois moins. De là ou il est il y pense tout le temps. Jacky ne se déplacera pas. Il faut qu’il tienne. Il apprend que Jacky a quelque chose qui pousse. Sur le nez, ca ressemble à rien ou à un légume lui dit la fille du 13 ème. Il sort plus du tout, même les jours de marché. Les jours où ils mettait son réveil. Du coup il dort tout le temps. Vincent se dit qu’il peut pas dormir plusieurs jours d’affilée. Il imagine que quand il va sortir il se retrouvera face au nez de son père. Son nez à la place de son père. Cet énorme nez qui n’aura pas suffit. Ce nez géant qui ne laisse pas rentrer la nourriture dans la bouche et qui filtre l’air. L’air qui s’est fait piéger dans le nez. Son père n’est plus que son nez. Immobile, muet, qui se contracte. Comme des branchies, indépendant du reste. A une fréquence constante. Le cœur a ralenti, il est plus petit que le nez, il ne demande plus grand-chose ce cœur. Vincent aimerait voir Jacky, il le reconnaitrait. Ce serait lui qui serait chargé de le reconnaitre, de toute facon. Il est protégé Jacky. Il est au dernier étage. C’est l’été. La nuit est encore fraiche. Le nez fonctionne comme çà, tout seul. Vincent a le temps d’arriver. Il faudra faire attention à ne pas lui faire peur.

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IV. 4
Il ressasse ses manigances dans son RER D, tous frais payés par le SPIP, le “Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation… Ha! La quenelle que je vais leur insérer oui” se dit-il souriant, amusé de son brillant trait d’esprit. Pour eux et la juge, tout était parfait : promesse d’embauche, bon comportement, actif en détention, reconnaissance des faits, réflexion et introspection. En réalité, la promesse d’embauche est forgée par le cousin d’un ami, pour le bon comportement il suffit de connaître les bons surveillants, et reconnaître les faits est encore plus simple en arrangeant la vérité juste un peu pour garder la face. Il a eu de la chance que la police le coince juste avant de finir de vendre pour la journée, Vincent a pu les convaincre qu’il s’agissait uniquement de sa propre consommation. De plus, il parle plutôt bien français et il est blanc, des atouts non négligeables pour apaise la juge. Il a toujours un peu honte quand, dans son historique, son passage en hôpital psychiatrique est mentionné, mais ça permet un peu plus de compassion.
Il s’arrête un instant à Grigny récupérer le matériel après de ses mauvaises fréquentations, ce qu’il n’est pas selon lui. 

Des cigarettes, un peu de cannabis, deux armes de airsoft très proches des réelles, et deux poings américains. La Grande Borne providence, son quartier. Le sac est lourd, mais un peu moins après le joint qu’il a fumé avec sa vraie famille. Quand il dit “mauvaise fréquentation” il ne le pense pas vraiment, car c’est blessant de parler de ses amis, ceux qui lui ont donné une place dans ce monde, comme ça. Ce qui est blessant c’est que, malgré cela, c’est vrai. Et il le sait. Il pince toujours un peu les lèvres quand il y pense. Mais il faut le dire car la justice aime entendre ça. Ca fait mal de se dire ça tout en revoyant Tony l’aider quand il se faisait frapper par une autre bande de 3 gars du quartier. Et Tony finissait aussi mal que lui. C’est un peu moins douloureux quand il pense à Kenzo qui a pris la fuite à ce moment-là. Mais il reste un bon ami car il le dépanne quand il n’a plus de quoi rouler ses joints, et il le fait rire. Vincent est quelqu’un en conflit mais simple à ses yeux, car il ignore du mieux possible ce conflit.
Il ne s’attarde pas, lui et son chargement ne peuvent pas rater ce train. Il saute habilement les portiques dans l’impunité des fraudeurs propre à la SNCF et reprend le RER D jusqu’à Gare de Lyon avec le téléphone qu’un ami, qui ne l’a jamais visité à Fleury Mérogis, lui a donné pour écouter de la musique. Son esprit divague le temps du trajet, qui s’avère plutôt court.

Son esprit lutte contre l’effet du cannabis alors que c’est exactement ce qu’il cherchait en le fumant ; sa pensée s’arrête, enchaîner les idées est impossible et cela l’apaise un peu. Il se sent somnoler mais il ne veut pas s’endormir, il a la bouche pâteuse, complètement desséchée. Il lutte aussi contre ses idées, ses souvenirs qui reviennent aléatoirement, des coups incompréhensibles, des bagarres avec du sang, des rodéos interdits, du chemsex dans des appartements miteux qui le hantent. Mais il en est fier d’une certaine manière. Il se dit qu’il a eu une vie intense mais ne voudrait pas la même pour son fils pour autant. Il ne sait pas s’il le ferait à nouveau, si seulement il savait vraiment pourquoi il le fait. Il identifie le commencement, mais ne le comprend pas. Une voix dit “Gare de Lyon”, il a réussi à rester éveillé. Est-ce que tout cela en valait vraiment la peine ?

Il lui reste un peu moins de 30 minutes avant son train de 9h20. Vincent fait un peu le tour du hall, une cigarette au bord des lèvres. Son œil entraîné identifie les endroits où il risque le moins d’être contrôlé. Sa tenue complète Lacoste en jogging, survêtement et basket TN le trahissent facilement auprès des policiers. Mais la mode du quartier est plus dure que le lit de la garde à vue. Vincent s’assoit sur un fauteuil libre et fait mine de regarder son téléphone, mais son attention est ailleurs, peut-être en quête d’opportunités.

IV. 4. 1. Ses yeux fixent un jeune homme...

IV. 4. 2 Balayant du regard le hall, il voit une dame...

IV. 4. 1

Ses yeux fixent un jeune homme plutôt bien habillé qui se dirige vers les toilettes qui sont vides. Le hasard fait bien les choses parfois. Il le suit casuellement, attend dans une cabine qu’il finisse, car s’il a son sexe sorti ça fait homosexuel, et Vincent a peur d’être homosexuel, c’est pour ça qu’il les déteste. Dès que l’homme va se laver les mains, Vincent s’active et agit efficacement, par habitude, sans trop réfléchir.

Il le menace pour l’intimider, mais il le paralyse de peur. Cela l’énerve car il doit faire vite, et l’adrénaline est intense. Vincent fouille les poches de l’homme agressivement et prend son portefeuille et son téléphone. Il range son poing américain et sort en marche rapide. Le tout a pris moins d’une minute, mais dans sa tête il a mis dix fois plus longtemps. Il se met à courir en voyant l’heure. Il scanne son billet rapidement, respirant fort, espérant que la sidération de la victime dure assez longtemps. Vincent court et saute dans le train in extremis.

Il contemple son butin avec espoir. Son sourire s’efface en voyant qu’il s’agit d’un téléphone dont le modèle date d’il y a presque 10 ans, et le portefeuille n’a aucun liquide. Cependant il espère avoir le temps d’utiliser la carte bleue avant que la victime ne fasse opposition. C’est tout ce qu’il pourrait retirer de son vol. Il s’installe plus confortablement, regarde à nouveau la carte bleue qui va lui payer ses soirées à Lyon. Elle est périmée.

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IV. 4. 2

Balayant du regard le hall, il voit une dame qui semble un peu éméchée, ou très stressée. Un collier saute autour de son cou, tel un aimant pour ses yeux. Il la laisse avancer quelques mètres pour déterminer ce qu’elle va faire. C’est son jour de chance, dans son état elle ne sera pas très vigilante. Vincent se lève tranquillement, range son téléphone dans sa sacoche car les joggings à Fleury-Mérogis n’ont pas de poche, et se dirige vers sa cible qui cherche son billet nerveusement devant les portes.

Il mise sur son instinct de séducteur bien peaufiné en détention auprès des conseillères pénitentiaires et des surveillantes avec qui, d’après ce qu’il dit à ses amis, il fait fureur. Vincent fait mine de se cogner contre elle et de s’excuser platement. Dans le mouvement il fait exprès de frapper plutôt fort pour qu’elle ne sente pas le collier quitter son cou pour atterrir très rapidement dans le caleçon de Vincent. Il brouille les pistes en lui faisant des avances mais elle le rejette avec dédain et mépris, à sa grande surprise. Il fait demi-volte et monte tranquillement dans le train pour se cacher dans les toilettes le temps de se changer.

Après quelques instants, alors qu’il arrivait à son siège et que le train partait, le signal d’alarme retentit et arrête le train. Vincent comprend que sa victime s’est rendue compte du larcin et qu’elle est prête à tout pour le récupérer. Il attend, légèrement nerveux, voir ce qui se passe, et reconnaît une opportunité quand il en voit une : les gens s’amassent, crient sur la dame. Il prend ses affaires, sort calmement du train et quitte la gare calmement, luttant intensément contre la jubilation interne qui l’envahie. Tant pis, il prendra le prochain train ou il ira en bus. Le collier paiera le trajet, et bien plus encore.

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Notes sur le texte :

Note 1 :

Sarrut n’avait pas connu tant de délinquance que cela avant les années 2000. Les élus profitaient de son statut de ville nouvelle pour sélectionner les nouveaux arrivants. Les candidats aux logements sociaux recevaient un livret d’accueil. S’affichait après l’histoire de la ville, très maigre, toute une série de règles de bonne conduite permettant le déblocage d’une pièce en plus, la promesse d’un emploi meilleur pour le conjoint le moins rémunéré, des réductions pour les activités des enfants dans la ville et même des billets de cinéma. Cette incitation à se confondre avait marché quelques temps. Le temps qu’ils et elles se rendent compte. La pièce en plus était pour les plus chanceux un box de parking non sécurisé qui servait d’urinoir public, le conjoint déplacé avait au mieux bénéficié de l’indexation du smic depuis la fin du franc, les enfants n’avaient pas plus d’activité que ceux de Goulard ou Arton et le cinéma de la ville était un vestige sous le siège d’une tour de bureau. Sarrut était devenue en cinq ans une bonne ville pour se déplacer en voiture, accéder à l’autoroute et à la fraicheur de la campagne. Les week-end de soleil et parfois de pluie appartenaient à ceux qui restent. A force de rester ils déconnaient, à force de déconner, ils s’ennuyaient. En s’ennuyant, ils pensaient. Et puis à force ils s’étaient rendu compte. Pourquoi on ne se servirait pas chez ceux qui nous laisse prendre soin de chez eux, sans contrepartie. C’est pas gratuit d’entretenir Sarrut. De faire croire à la boulangerie que ça vaut le cout d’ouvrir en août. De saluer les juilletistes qui sont de retour de leurs congés payés annuels imposés. De pouvoir prendre les bus toute l’année pour faire le trajet « Centre-Parc du Belvédère » Faut mouiller le bitume pour pas qu’il crame. Et ça eux ils savent le faire.

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Basile
IV.1 A vrai dire, Vincent
IV.4 Il ressasse
IV.2 Il est même étonné
Chapitres
IV.1 OU IV.2
IV.3 Au sens relation
Note 1
annonce note 1
IV.4.1 Ses yeux fixent
IV. 4. 2 Balayant
IV.4.1 OU IV.4.2
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